Écoféminisme

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L’écoféminisme est une philosophie et un mouvement nés de l’union des pensées féministes et écologistes. Pour ce mouvement, le comportement de domination et d’oppression des femmes est le même que celui qui contribue au saccage environnemental.

Dans les années 1970, des villageoises indiennes avaient fondé le mouvement Chipko, un mouvement de protestion contre la déforestation, exemplaire d'une action écoféministe avant la lettre.

Le terme écoféminisme fut publié pour la première fois en 1974 dans le livre de Françoise d'Eaubonne : "Le féminisme ou la mort" mais ses principes auraient déjà été énoncés en 62 par Rachel Carson, [1], dans son livre Silent spring ("Printemps silencieux"). Par son retentissement, ce livre a contribué à l'interdiction du DDT aux États-Unis. (*).

Une autre date importante est celle d'une conférence intitulée "l'écoféminisme et la vie sur terre" aux États-Unis en mars 80 (rappelons pour le contexte historique Three Mile Island, 1979). Les personnes présentes avaient adopté un manifeste sur les rapports entre les mouvements écologiques et les mouvements de femmes, entre la destruction de la nature, le militarisme, les discriminations et dominations subies par la femme. [2]

Actuellement, dans l'écoféminisme ou plutôt les écoféminismes se dégagent deux pôles : l'écoféminisme spiritualiste (Starhawk, ...) ou l'écoféminisme matérialiste (Maria Mies, des économistes allemandes comme Claudia von Werlhof, Veronika Bennholdt-Thomsen...).

La variété de tendances féministes comme la variété de tendances écologistes donne lieu à un large spectre de possibilités, mais on remarque une tendance assez radicale par une jonction des analyses sur le patriarcat et le capitalisme.

Les partisans de l'écoféminisme proposent un retour à un mode de vie organisé autour d’écovillages comportant une centaine de personnes. Les terres et le pouvoir seraient transmis par les femmes, formant une société matriarcale.

Sommaire

[modifier] Des écoféministes

[modifier] Bibliographie

  • Le féminisme ou la mort de Françoise d'Eaubonne, Paris, Pierre Horay Editeur, 1974. (276 pages) ISBN 2-7058-0018-2
  • L'écoféminisme de Maria Mies et Vandana Shiva - 1983 - trad. française 1999 - ISBN : 2-7384-7177-3 Ed. L'harmattan

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes